jeudi 4 octobre 2012

Dornröschen 2.0

Pour la 3e fois consécutive, j'ai participé au concours de création de JdR organisé par l'association ForgeSonges. Cette année, l'édition 2012 (la 6e) a proposé 3 sujets au choix :

1. soit un mot : "Bulle"
2. soit une citation : « Les poignards qui ne sont pas dans les mains peuvent être dans les paroles. » de William Shakespeare
3. soit baser son jeu sur l'univers visuel d'un auteur passé dans le domaine public : G. Doré 

J'ai choisi cette dernière option. Après 2 semaines de travail intense... Voici Dornröschen 2.0


Alors de quoi ça parle (ze pitch)

Il était une fois notre monde à l'aube d'un XXIIe siècle s’annonçant radieux. L’Humanité confiante est sur le point de triompher de ses plus vieux démons: la guerre, la pollution, la famine.

200 ans plus tard: Le virus Dornröschen (La Belle au Bois Dormant) a décimé 99% de la population mondiale, maintenant le reste dans un sommeil sans fin. Confinée dans des forteresses-hôpitaux sous la surveillance d’une armée de robots et d’une poignée d’individus encore sains, l’Humanité dort sans discontinuer, vivant, se reproduisant et mourant dans un songe artificiel, au sein du Königreich (Le Royaume), produit de l’Onirotronik, forme révolutionnaire de réalité virtuelle basée sur la manipulation des rêves.


Mais encore ? (la "Note d’Intention")

Pour les Démiurges en Herbe 6, j’ai décidé de créer un JdR m’inspirant des œuvres de G. Doré et en particulier de son travail sur les contes de Perrault, les fables de La Fontaine et les livres d’auteurs "bibliques" comme Dante, Milton ou Byron. Dans ces gravures et peintures, se dégagent selon moi une même fascination pour les récits mythologiques et une même vision d’une nature désertique, fantastique et inquiétante, tout en gigantisme et clairs obscurs. C’est cette ambiance que j’ai voulu retranscrire avec Dornröschen 2.0 (D2.0).

D2.0 est à la croisée du féerique sombre à la Sleepy Hollow et du cyberpunk tendance Matrix. Il décrit un univers post apocalyptique où l’Humanité, décimée par un virus qui l’a plongée dans un sommeil éternel, survit mentalement dans un monde irréel, moyenâgeux, fantastique, d’essence à la fois onirique et informatique.

Dans cet univers, les joueurs interprèteront des Kopfgeldjäger, mercenaires à la solde d’une Administration totalitaire, opérant dans une société soumise aux diktats fanatiques d’une église masochiste et en guerre contre un adversaire mystérieux, la légendaire 13e Fée.

D2.0 se base sur La Belle au Bois Dormant (dont Dornröschen est le titre VO de la version des Frères Grimm) mais brasse aussi quantité d’autres références: Les contes d’Andersen, de Collodi, de Carroll, etc. ainsi que tous les grands mythes et légendes sont mis à contribution, bien que de façon volontairement tordue, sombre, voire perverse. Le recours à la langue allemande, par tout ce qu’elle exprime de "gothique", vise à renforcer cet effet. L’utilisation enfin du lexique informatique cherche à créer une forme inédite, mix (réussi ?) de hard science et de fantasy sombre. La fusion effectuée ici (avec la technologie de l’Onirotronik) entre réalité virtuelle et rêve est emblématique.

Servi par une mécanique simple et des options scénaristiques diversifiées, D2.0 propose de se replonger dans les histoires de notre enfance pour, pourquoi pas, les voir sous un autre angle (plus adulte ?) et en extirper un nouveau sens.


Et ça se lit où ?

Ben, on peut trouver le PDF ici. Bonne lecture !

samedi 23 juin 2012

Visages d'écrivains (2)

Je me suis pris au jeu dites donc ! Voici une nouvelle fournée de photographies d'écrivains du XIXe siècle. Et cette fois-ci, ils sont tous français. Ce qui ne veut pas dire que leurs oeuvres n'aient pas dépassé les frontières de notre beau pays... En témoigne la tripotée de blockbusters que nos amis ricains ont pondus en adaptant leurs romans, désormais tous de grands classiques de la littérature.

On commencera par Honoré de Balzac, écrivain prolifique de la Comédie Humaine où nous retiendrons les personnages récurrents de l'ambitieux Eugène de Rastignac ou le fascinant Vautrin (inspiré semble-t-il du personnage de Vidocq).
 

Poursuivons avec Alexandre Dumas Père créateur d'Edmond Dantes, alias le Comte de Monte Cristo ou des 4 mousquetaires (ben oui, il y a bien Athos, Portos et Aramis mais n'oublions pas le fougueux gascon d'Artagnan).
  

Victor Hugo nous aura régalé avec ses nombreux personnages parmi lesquels Valjean, Cosette, Javert (Les Misérables) ou encore Quasimodo et Esmeralda (N-D de Paris).
  

Ah, Guy de Maupassant, mon préféré ! Quelle plume ! Et puis, que j'ai aimé son salopard de Bel-Ami ou sa trop gentille Boule de Suif...
  

Théophile Gautier aura créé le bondissant Capitaine Fracasse. Ses nouvelles fantastiques sont pas mal non plus...
  

On oublie souvent Eugène Sue qui dans le genre grand feuilletonniste du XIXe siècle se pose pourtant là avec, par exemple, ses Mystères de Paris peuplés de personnages inoubliables comme Rodolphe, la Chouette, le Chourineur, Rigolette et j'en passe... 
  

Je terminerai avec Paul Féval, auteur prolifique dont le Bossu par exemple ("Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !") aura été maintes fois adapté.
  

That's all folks ! C'est tout pour ce soir !

jeudi 14 juin 2012

DMZ, c'est fini

Boom, ça y est, la nouvelle est tombée: DMZ, c'est fini. Après 7 ans de bons et loyaux services, 72 numéros (les comics américains sont diffusés mensuellement sous forme de fascicules d'une dizaine de pages) et 12 TPB (Trade Paperback, ensemble relié d'une demi-douzaine de numéros), l'un des titres phares de la maison Vertigo (Hellblazer, 100 bullets, Transmetropolitan, Y the last man,...) se termine. Recueillement dans la galaxie comics. Immense gratitude pour ma part (je viens de terminer le 12e volume : émotion).

 
DMZ en quelques mots, c'est une BD de politique-fiction contemporaine qui imagine le déclenchement d'une 2nd guerre de sécession dans une Amérique post-9/11. L'action  se déroule dans la ville de New-York devenue une zone tampon entre les deux parties en présence (l'armée américaine et la FSA, Free State Army des sécessionnistes) : C'est la fameuse DMZ (demilitarized zone - zone démilitarisée). On y suit les pérégrinations de Matty Roth, d'abord "simple" cameraman qui deviendra par la suite journaliste de guerre puis d'investigation puis bien d'autres choses encore...
 
  
DMZ est un monument, une œuvre qui marquera à mon humble avis (qui vaut ce qu'il vaut) les comics et la BD en général dans leur capacité à aller loin, très loin dans la réflexion, comme le firent en leur temps des titres comme (liste non exhaustive et certainement très subjective) Maus (de Art Spiegelman), Sandman (de Neil Gaiman) ou Watchmen (de Alan Moore). On pourrait parler des scénarios impeccables de Brian Wood (également auteur d'autres superbes séries comme Northlanders), s'extasier devant les planches de Riccardo Burchielli ou trouver les couv' de JP Leon proprement hallucinantes (voir les vignettes qui accompagnent ce post et qui ont clairement titillé mon réflexe reptilien d'acheteur de BD compulsif) et ce serait déjà pas mal. Mais DMZ est tellement plus que ça.

   
Pourquoi il faut lire DMZ ?

Primo, parce que ça nous parle de la Guerre avec un grand G, celle qu'on a oubliée (pour les plus vieux) ou qu'on a jamais connue (pour les plus jeunes). Pour nous impliquer, l'auteur use d'une recette simple : Transposer la réalité des conflits modernes d'aujourd'hui, si éloignés (et donc quelque part irréels), dans un contexte beaucoup plus familier, celui d'une grande cité occidentale (New-York en l’occurrence mais ça aurait tout aussi bien pu être Paris). Bon calcul car bien que tout ceci soit de la fiction, c'est méchamment crédible son histoire... Victimes collatérales, opportunistes de tous poils, manipulateurs de tous bords, tout y est... et surtout la cohorte inévitable des mecs que la peur omniprésente, la faim et le ressentiment rendent fous. Avec DMZ, on y est, on le sent. Sans outrance ni fausse pudeur. Une peinture réaliste donc qui a le don de nous remettre (salutairement ?) les idées en place.

Secondo, parce que c'est furieusement lucide et intelligent. La réflexion va particulièrement loin lorsqu'on aborde des thèmes comme le pouvoir, les médias et l'info (grosse réflexion sur le journalisme et sa forme politiquement très engagée à l'américaine) mais c'est surtout au niveau géopolitique que ça frappe fort. Ne vous y trompez pas : DMZ est un bon gros pamphlet qui tâche contre la culture ultra-libérale américaine (l'indétrônable droit de porter une arme par exemple), la prétendue suprématie des EU dans le monde et bien sûr la politique de Bush (ou à quel point ce foutu 9/11 d'il y a 10 ans a radicalement changé le monde). C'est violent mais la critique est fine et argumentée, constamment émaillée de références pertinentes à l'actualité (les effets de la Crise, les contrats de reconstruction pas clairs en Irak, l'usage des unités combattantes privées, etc.). Avec DMZ, on dépasse de loin le stade de la simple fiction pour prendre à bras le corps des questions sociétales, voire philosophiques.

Tertio, parce qu'enfin, c'est fondamentalement humain. DMZ, c'est d'abord des personnages complexes et attachants qui évoluent tous au cours des 12 volumes. C'est des histoires d'amour, d'amitié, de haine, de trahison, de dilemmes douloureux, de fierté mal placée, de principes malmenés, de vérités pas toutes bonnes à dire et de grosses erreurs funestes et irréparables. On s'attachera bien évidemment principalement au personnage de Matty mais il n'est pas tout seul. Je vous laisse découvrir ses compagnons Wilson, Zee, Eames, etc. qui ont souvent le droit à leurs propres épisodes...
  
  
Bref, il faut lire DMZ, une série qui prouve encore une fois que la BD n'est pas que du divertissement. D'ailleurs, pour info, la série existe en français et elle en est à son tome 10 (tome 9 dans la VO, un des TPB ayant été scindé en 2 dans la VF). A bon entendeur...

lundi 4 juin 2012

Digital Dust v2.0 - Ecran version "Blanche"

Nouvel écran pour Digital Dust, une version dite "Blanche", bien (enfin, je l'espère !) dans l'ambiance post-apocalyptique, mystérieuse et glacée du jeu.
  

Pour une version PDF non découpée, c'est ici
Pour une version PDF découpée par panneaux au format A4, c'est ici

L'intérieur de l'écran reste bien entendu identique à la 1ère version.

lundi 28 mai 2012

Digital Dust v2.0 - Ecran

Pour les MJ de Digital Dust, voici l'écran 3 volets reprenant tous les tableaux et principales règles présentes dans le livre de base.
 


Pour une version PDF non découpée, c'est ici.
Pour une version PDF découpée par panneaux au format A4, c'est ici.
 
Le photomontage ornant l'extérieur de l'écran a été confectionné à l'aide d'une illustration de NinjaASSN dont vous pouvez admirer le travail ici (allez-y, ça vaut vraiment le coup d'oeil. Le mec est très très doué !). 

mercredi 23 mai 2012

Visages d'écrivains

Je lisais récemment un article de la revue Alibi n°6 consacré à Edgar Allan Poe (visitez donc le site de cet excellent magbook causant polar, justice & faits divers qui se trouve ici). Illustrant le texte, une photographie en N&B de l'auteur m'a littéralement scotchée. Sur le cliché, l'auteur, outre son physique assez particulier, arbore une expression en totale adéquation avec son oeuvre : sombre, énigmatique, dérangeant, torturé... Bon, c'est subjectif, hein ? N'empêche...

Bref, cela m'a donné envie de rechercher les visages d'autres auteurs de livres qui ont marqué ma jeunesse et probablement irrémédiablement déterminé mes goûts futurs pour le fantastique et la littérature noire. Petite galerie de portraits :

Edgar Allan Poe donc, créateur entre autre du chevalier Auguste Dupin, gentleman désargenté, excentrique, considéré comme l'un des 1ers détectives de fiction...



Continuons avec Arthur Conan Doyle, créateur du célibrissime Sherlock Holmes et de son comparse le docteur Watson qu'on ne présente plus :


Poursuivons avec cette chère Agatha Christie qui nous a enchantés avec les enquêtes du belge Hercule Poirot et de la délicieuse mais non moins sagace Miss Marple :


Comment ne pas citer Maurice Leblanc et son génialissime gentleman-cambrioleur, j'ai nommé Arsène Lupin !


Finissons avec Gaston Leroux qui m'aura régalé avec les aventures du reporter Joseph Rouletabille et du forçat Chéri-Bibi (Fatalitas !!!!)



Ahhh... Nostalgie, quand tu nous tiens. Tout ça, ça me donne envie de me replonger dans un bon vieux feuilleton policier à l'ancienne !

vendredi 18 mai 2012

Hommage patriotique

Un autre de mes anciens photomontages, fait pour le 11 novembre de l'année dernière :



Pas loin de 5 éléments photographiques différents associés pour créer une ambiance clairement patriotique (oui, j'aime mon pays !). Je trouve la composition et le travail de colorimétrie plutôt réussi dans l'ensemble...

J'ajoute en passsant que vous pouvez assister à la cérméonie du "Ravivage de la Flamme sur la tombe du Soldat Inconnu" sous l'Arc de Triomphe (à Paris), tous les soirs à partir de 18h30 (plannning précis ici). Ca vaut vraiment le coup d'oeil...

dimanche 6 mai 2012

Halloween spirit !

Bon, vous avez dû le remarquer, j'aime m'amuser avec photoshop. Voici un photomontage que j'ai effectué il y a quelques temps pour fêter à ma façon Halloween.


Pour les références, j'y ai mis un peu de polar, un poil de John Constantine (pour ceux qui ne connaissent pas : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hellblazer) et beaucoup de surnaturel urbain (enfin ma conception du genre) pour un résultat, ma foi, pas si dégueu que ça (oui, je suis assez content de moi sur ce coup-là).

Je l'utiliserai peut-être un de ces jours pour illustrer un JdR, une nouvelle ou autre chose. Qui vivra verra...

Digital Dust v2.0 - Version Joueurs

Chers MJ, j'ai pensé à vous ! Voici donc une version "spoiler-free" de mon JdR Digital Dust, version tout spécialement conçue pour vos joueurs. Téléchargez, diffusez !


En fait, la version en question se télécharge ici

samedi 5 mai 2012

Digital Dust v2.0 - Fiche de Perso

Alors ça y est ? Vous avez commencé à jouer à Digital Dust ? Vous m'en voyez ravi !

Pour vous faciliter la tâche, vous trouverez ci-dessous la traditionnelle feuille de personnage recto/verso (déjà intégrée au document de base) :


La même chose en PDF ici

vendredi 4 mai 2012

Digital Dust v2.0

Amoureu(se)x du Jeu de Rôle, réjouis-toi (enfin, si tu le veux bien...), un nouveau JdR amateur débarque humblement sur la toile. Son nom : Digital Dust


Alors, de quoi ça parle cette histoire ? Le pitch, en quelques phrases :

L’Humanité a créé le Wyrd, un réseau de télécommunication révolutionnaire basé sur un nuage de micromachines diffusées dans l'atmosphère. Mais suite à un mystérieux bug, la créature a échappé à son créateur, conduisant l’espèce humaine au bord de l'extinction. La Terre est désormais un monde froid et désolé, dominé par d’étranges Tours Dieux. Constamment menacé par une horde de monstres fantastiques, des cultes de cyber-illuminés et une terrifiante brume cannibale, l’Homme tente de survivre...

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Intrigué(e) ? Alors poursuivons : Un "Jeu de Rôle Post Apocalyptique Cybermystique"... Mouais me direz-vous... mais encore ?

Digital Dust (D2) décrit un monde post apocalyptique, survivaliste, mélangeant l’hyper technologique et le mysticisme. Les joueurs incarneront des Chevaliers de la Geste, survivants engagés dans une croisade initiée par un texte sacré, pour libérer l’Homme d’IA cruelles et mégalomanes réfugiées dans de gigantesques forteresses serveurs.

D2 est à la croisée du JdR épique et du jeu d’ambiance où dans une atmosphère sombre, les PJ devront tenter de survivre. Ces 2 aspects seront illustrés par le système de jeu proposant des règles de combat tactiques et un système de gestion des paramètres de survie.

D2 assaisonne à une sauce cyberpunk de nombreux éléments issus de la mythologie viking comme Ragnarok (la fin du monde), le Wyrd (les fils du Destin) ou les Ases, dieux principaux du panthéon nordique.

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Digital Dust est un JdR amateur issu du concours Démiurges en Herbe, dont la 5e édition s'est déroulée du 17 avril au 1er mai 2011, sous l'égide de l'association Forgesonges (http://forgesonges.org/). Conditions : Un thème ("Tour(s) et Geste(s)"), 2 semaines de travail pour fignoler un univers, un système et un scénario, le tout pour un max de 80000 signes.

Le document que je vous présente ici est une version remaniée (version 2.0) de la première mouture du concours. J'ai tenu compte des nombreuses et pertinentes remarques de 5 membres du jury. J'ai par ailleurs cherché à rester dans les règles du concours.

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Bon, entrons dans le vif du sujet. Pour télécharger le PDF de Digital Dust, cliquez ici

Bonne lecture, bon jeu... en espérant que vous en tiriez du plaisir !

samedi 4 février 2012

ça y est, c'est parti !!!

Ami(e)s internautes, voici un nouveau venu : moi !
 
Dans ce blog, je parlerai de tout ce qui me passe par la tête : de cinéma, de littérature, de musique (parfois...), de BD (surtout !), de photo, de peinture, de sculpture, etc. Ne mettons pas de côté mes autres passions : La télé (j'y travaille !), le jeu de rôle (JdR pour les intimes) et la blague sous toute ses formes (coquine, ironique, sarcastique, noire, mignonne, visuelle, hermétique ou nullissime).

Alors bonne lecture (et peut-être joyeuses découvertes ?)